Sculptures et Hauts-reliefs


Carrefour de l’Odéon, 1958 – 59, bronze, 102 x 157 x 27 cm


Avec mes scènes de mes en haut-relief, j’avais aussitôt à faire avec la profondeur, donc la perspective, et le caractère simple et austère des façades de mon quartier prenait une signification accrue. J’avais toujours été frappé par le fait que, vue de face, une façade était ponctuée des rectangles noires des portes et fenêtres bien espacés et sur cette même façade, vue obliquement, ces ouvertures se serraient de façon dramatique et les traits devenaient fins comme des stigmates. Cette alternance d’étalé et de groupé me semblait une description parfaite de l’espace. Je pose quelques traits bien écartés sur une surface, cette surface me fait face. Je les serre ensemble, la surface se tourne et s’en va. On remarquera que je parle de dessiner sur mes surfaces. En effet, une surface toute simple me semble non-active et non-parlante. Une surface, ponctuée de traits, s’articule selon le mouvement de spectateurs. Ce Passage de la forme pleine au trait fin avait été utilisé de façon radicale par Alberto Giacometti dans ses bustes de son frère Diego des années cinquante. La tête était plate; pleine vu de profil, fine comme une lame de rasoir de face. as épaules faisaient le contre-mouvement, large de face, un Presque rien de profil, la métamorphose de sa forme est totale. Voici donc un facteur sculptural important. En revanche, une forme sphérique ne se transforme guère ou pas du tout quand elle tourne ou quand nous tournons autour.

RM


Le Tramway de Barcelone, 1953, bronze , 80 x 125 x 24 cm

Le Tramway de Barcelone, 1953, plâtre 80 x 125 x 24 cm

Les Epouvantées, 1956 – 60, plâtre , 82 x 127 x 38 cm

Les Epouvantées II, 1963, bronze

L’Idylle, 1956, plâtre , 120 x 87 x 8 cm

UN MONUMENT POUR LA GUADELOUPE


Monument pour la Guadeloupe,1976, modèle, plâtre peint dans sa boite, 65 x 60 x 45 cm

UN MONUMENT POUR LA GUADELOUPE

En 1975, l’architecte parisien Jean le Couleur m’avait demandé une sculpture pour compléter son futur Centre d’Arts Populaires à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Cette grande construction, comprenant théâtre, cinéma, salles d’expositions, se situerait au milieu de la ville. Le maire de Pointe-àPitre, le Docteur Henri Bangou, avait par ailleurs proposé un sujet en précisant que son souhait fût que chacun de ses administrés puisse le comprendre. Ce sujet « Louis Delgrès et la libération relève d’un moment précis de l’histoire de la Guadeloupe.
La Convention de Paris avait voté le 4 février l 794 la suppression de l’esclavage mais Bonaparte, chez qui l’union avec une créole avait renforcé certains préjugés, décida de révoquer ce décret. Quand il envoya des commissaires et des troupes pour imposer cette ahurissante rétractation, il se heurta en Guadeloupe à une forte résistance.
Son chef de file se nommait Louis Delgrès, un mulâtre ayant servi dans l’armée française au grade de colonel. Sa lutte fut assez vigoureuse pour susciter le renfort des troupes de la Métropole. Cellesci composées de vétérans du Rhin étaient commandées par le général Antoine Richepanse.
Après plusieurs batailles contre des forces supérieures, Delgrès et sa compagnie, réduite à
300 âmes : hommes, femmes et enfants, se retirèrent sur la redoute d’Anglemont à Maturba. La mulâtresse Solitude, une jeune femme dont le personnage demeure légendaire, participa à tout le combat. Elle était enceinte et presque à terme. Quand les retranchements furent occupés par les soldats du corps expéditionnaire, le cri de Delgrès retentit «Vive la liberté ! » et la terre fut soulevée par une terrible explosion. Delgrès venait de se faire sauter avec tous les siens et l’avant-garde des troupes de Richepanse.
J’ai voulu que ma sculpture représente cet instant pathétique groupant la bataille (le corps-à-corps sur l’herbe luxuriante de l’île, une herbe toute verte saturée de sang rouge), l’explosion et l’apothéose de Delgrès.
La sculpture en polyester peint devrait se dresser sous l’auvent de l’entrée du futur Centre où elle aurait été visible des grands axes de la ville. Il m’a semblé bon de situer l’explosion au niveau du toit de l’auvent et de percer celui-ci pour pouvoir projeter la figure symbolique de Delgrès au premier étage au-dessus de la terrasse qui prolongerait les salles d’expositions d’art. 

RM


Monument pour la Guadeloupe,1976, modèle, ( détail )


Petite Foule, 1963, plâtre, 32 x 58 x 24 cm

La Costa Brava, 1966 – 83, résine polyester et acrylique, 30 x 59 x 30 cm

Etude pour Georgetown Plazza, 1980, bronze, 15 x 28 x 3,8 cm

Georgetown Plazza, La foule du bas, 1987, résine époxyde et acrylique, 60 x 80 x 40 cm


La Quartier Latin, 1987, résine polyester, 84 x 117 x 70,5 cm


Amazement, 2003, résine époxyde, 129 x 109 x 79 cm

Twin Towers Alaze, 2003, média mixte, 53 x 109 x 20 cm

Rue du Bac, 1997, résine époxyde et gouache acrylique, 97 x 130 x 48 cm

Rue Monsieur-le-Prince n°2, 1992, résine époxyde et gouache acrylique, 165 x 118 x 47 cm

Famille en voiture, 1966

Famille en voiture, 1966

Le Voyage en 1966, plâtre

Le Voyage, 1966 – 2010, plâtre